L’ENS, lieu des savoirs bien étrange !
Sur les trois mois de ma vie parisienne, la découverte de l’ENS, Ecole Normale Supérieure, a sans doute été l’expérience la plus drôle et étrange. L’école, une des plus prestigieuses et sélectives de France, accueille la crème des étudiants qui seront peut être amenés à devenir des futurs prix Nobel ou d’illustres savants comme Cédric Villani.

A son époque, le mathématicien français récompensé de la médaille Fields (récompense suprême dans son domaine), a lui même emprunté les couloirs et enjambé quatre à quatre les marches des escaliers de l’établissement, d’où son surnom de “Marsu Villani”. Personnellement j’ai découvert les lieux par l’intermédiaire de mon cousin qui y vit et y fait ses études. Mais il est très facile de passer les grilles de l’école et le gardien qui que vous soyez, du moment que vous demandez gentiment à un étudiant passant par là.
Paris au calme la journée…
En journée, le lieu propose une cour intérieure paisible, la cour des Ernest, au cœur du 5ème arrondissement de Paris. Le calme qui y règne tranche avec le dynamisme alentour. Vous pourrez écouter les clapotis de l’eau de la grande fontaine au centre de la cour et vous asseoir sur l’un des bancs à l’ombre des arbres sous le regard de Lavoisier, Ampère, Descartes, Pascal, Molière, Rousseau, Voltaire… soit au total quarante grands hommes français dont les bustes de pierre entourent l’enceinte intérieure. Petit coin de tranquillité la journée, le lieu devient complètement insolite le jeudi soir. Au passage, le lieu est inscrit dans le guide des toilettes gratuites sur Paris.

… et ambiance insolite le jeudi soir !
Lorsqu’on rentre dans leur monde, on s’aperçoit vite que les étudiants de l’ENS ont un petit grain de folie. Ne vous étonnez pas si vous les voyez chercher des œufs en chocolat dans la cour ou poursuivre un lapin géant au moment de Pâques. Très accueillants, ils vous feront passer sans problème la grille d’entrée pour que vous puissiez participez à la soirée. Au sous sol l’ambiance est détendue. Vous pouvez boire une pinte (ou un demi) et vous prélassant dans les gros sofas de la “K-fet”. De nombreuses bières et autres alcools sont disponibles… à consommer avec modération si vous le voulez bien ou pas. Sur le tableau des prix vous pourrez lire des offres comme “300 = une pinte”… n’ayez crainte, les prix sont en centimes, ce qui revient à 3 euros la pinte. N’oubliez pas que vous côtoyez des matheux qui aiment faire des conversions! 😉 Néanmoins vous trouverez rarement des prix aussi intéressants pour vous abreuver dans la capitale! Dès 23h une ambiance électro prend le pas avec des étudiants aux platines.

Juste à côté, les grands sportifs de l’école vous affrontent dans des partie très physiques de baby-foot. Et pas de roulettes hein!! Dans un amphi un peu plus à l’écart de la musique, il m’a été donné de rencontrer des étudiants en plein entrainement de danse sur jeu d’arcade. Vous savez les fameux tapis avec quatre directions où l’on pose maladroitement le pied en tentant de suivre une chorégraphie endiablée sur une musique de dessin animé japonais. Et bien ces Michael Jackson peuvent réaliser devant vos yeux ébahis des “perfects” en niveau expert sans se moquer quand vous réalisez un pauvre 5% en mode facile.
Dans les annexes, il est également possible de rencontrer vers minuit des étudiants qui sortent de l’aumônerie située juste à côté d’une salle de radio et de taper la discute avec eux. Ils participent aussi à la vie de l’école.